L’idée d’un arbre/La idea de un árbol

Du fait que le cimetière Saint-Roch se trouve en face du lycée, je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser. Réflexions sur le cycle de la vie. Ce qui vit, meurt et renaît. L’énergie et les idées humaines qui reviennent éternellement. Toujours.

Notamment l’énergie de ce qui se construit pour l’avenir, de ce qui s’érige dans un lycée professionnel du bâtiment en face d’un cimetière. Le plus ancien cimetière de Castres, qui croît vers le bas, héritage de tous ces gens qui vivaient ici avant.

Toutes les vibrations de nos pensées, amour, énergie, sagesse depuis des centaines d’années en quelque sorte en suspension dans l’atmosphère? Comme les notes qui semblent persister après avoir été chantées, flottantes, ou la voix d’une personne qui en parlant peut changer toute une atmosphère.
Voilà, dans un cimetière, sous terre, il doit rester quelque chose de toute cette énergie. Et les arbres aux racines profondes, produisant constamment de l’oxygène, doivent répandre une part de cette énergie tels des sprays de parfum.

J’aime y penser, sans cacher que la vision quotidienne du cimetière à l’entrée du Lycée est un peu étrange, extravagante, cinématographique presque et vous met dans un état émotionnel particulier, un peu transcendantal.

Les adolescents qui étudient ici se rassemblent souvent à l’entrée du lycée pour y fumer une cigarette ou pour discuter et ne réjouissent guère de la vue d’un cimetière peu encourageant lorsque qu’on est lycéen et qu’il faut entrer en classe. Il s’agit plutôt pour eux d’une vision horrible et déprimante.

Ce qui ne se voit pas mais se ressent. Ce qui bout à l’intérieur, ce qui est à venir, ce qui pousse. Le magma organique et créatif de la nature.

Imaginez un grand pin, majestueux, juste en dessous. Nous ne voyons que la cime, avec les nouvelles pousses du printemps. Imaginez le reste de l’arbre. Ses branches, son tronc, ses racines. Juste en dessous de nous, enfouis dans le sol.

Nous ne savons pas si il a été enterré ou si au contraire il finit de pousser. Est-il las d’être sous terre et veut-il maintenant sortir à la surface un certain temps ? Peut-être a-t-il décidé de pousser là maintenant ! Nous ne savons pas non plus combien ils sont. Peut-être une forêt entière ?

………..

Estando el cementerio de St. Roch delante del Lycée no he podido evitar muy a menudo conectarlos. Pensar en el ciclo de la vida. Lo que vive, muere y vuelve a nacer. La energía e ideas humanas que vuelven eternamente. Siempre.

La energía particular de lo que se construye para el futuro, lo que se construye hacia arriba, en un Instituto Profesional de construcción delante de un cementerio.                      El cementerio más antiguo de Castres, lo que crece hacia abajo, el legado dejado por todas esas personas que vivieron aquí antes.

Todas las vibraciones de nuestras ideas, amor, energía y sabiduría desde hace cientos de años quedan de algún modo suspendidas en el ambiente?                                                   Como las notas de una canción después de haber sonado que parece que se queden flotando, o la voz de una persona al hablar que puede transformar una atmósfera completamente.

Así en un cementerio bajo tierra algo debe quedar de toda esta energía. Y los árboles que tienen sus raíces hundidas en la tierra y producen oxígeno constantemente lo esparcen hacia arriba como un spray dosificador de colonia.

Así me gusta pensarlo, aunque tampoco puedo esconder que la visión del cementerio a diario a la entrada del Lycée resulta un poco digamos peculiar, extravagante, cinematográfico, te pone en un estado emocional particular, un poco trascendental.         Los adolescentes que estudian aquí no están nada contentos porque a menudo se reúnen en la entrada del Lycée a fumar el cigarro y a hablar y claro la vista de un cementerio no nada alentadora cuando eres un estudiante de Instituto y tienes que entrar a una clase. Es más bien una visión fea y deprimente.

Lo que no se ve pero se intuye. Lo que bulle por dentro, lo que está por venir, por brotar. El magma creativo y orgánico de la naturaleza.

Imagínate que hay un pino piñonero tremendo, hermoso, justo aquí debajo. Sólo vemos la cima, con los nuevos brotes de primavera. Imagínate el resto del árbol. Sus ramas, su tronco, sus raíces. Justo debajo nuestra, enterrados en el suelo.

No sabemos si quedó enterrado o si por el contrario acaba de brotar. Se ha cansado de estar allí abajo y ahora quiere salir a la superficie un rato. Quizás se dispone a brotar en un momento dado, el día que lo decida. No sabemos tampoco cuántos hay. Podrían ser un bosque entero.

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Una respuesta a L’idée d’un arbre/La idea de un árbol

  1. Isabel dijo:

    Muy poetico, bonito y original. Besos

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