Atelier avec la classe DIMA/Taller con el grupo DIMA

Première semaine: J’ai commencé avec une introduction au thème de l’atelier. Le plan créatif à travers l’expérience de marcher, de parcourir un lieu déterminé chaque jour. Itinéraires.

Étudier un lieu à travers nos itinéraires quotidiens. Dans ce cas appliqué au Lycée.

Pour commencer je leur ai proposé de nous transformer en détectives et explorateurs pour essayer de voir le Lycée avec un autre regard, en cherchant des endroits sur lesquels on ne se fixe pas normalement, et en essayant de voir ceux déjà connus depuis une autre perspective.

Je leur ai montré une présentation que j’avais préparée avec des images de chercheurs et d’explorateurs, Tintin, Sherlock Holmes, etc…, des plans de l’île au trésor, et d’autres que j’avais réalisé dans différents ateliers.

Nous avons aussi parlé des constructions de l’âme, des autels personnels, des objets qui ont pour eux une signification spéciale, dans leur maison ou dans leur chambre, et comment on pourrait travailler nous sur ces idées dans le Lycée. Ils ont parlé de choses qui réunissent, par exemple un garçon a parlé d’un poster de la Martinique, parce que sa famille est originaire de là-bas et que le paysage est très joli, etc.

Pour rompre la glace, on a ensuite suivi avec un exercice pratique: que chacun dessine le parcours qu’ils font chaque jour de leur maison au Lycée, d’une manière schématique des choses dont ils se souviennent et qui attirent leur attention. Moi, je leur ai dessiné le mien au tableau. Ensuite on a parlé de ces trajets et chacun d’entre eux a expliqué un peu le sien aux autres.

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Primera semana.

Empecé con una introducción del tema del taller. El mapa creativo a través de la experiencia de andar, de recorrer un lugar determinado cada día. Itinerarios. Estudiar un lugar a través de nuestros itinerarios cotidianos.

En este caso aplicado al Lycée.

Para comenzar les propuse que nos convertiríamos en detectives y exploradores para intentar ver el Lycée con otros ojos, y buscando lugares en los que normalmente no nos fijamos. E intentando ver los ya conocidos desde otra perspectiva

Les enseñé una presentación que había preparado con imágenes de investigadores y exploradores. Tintín, Sherlock Holmes…etc, de mapas de la isla del tesoro, y diferentes mapas que he realizado en otros talleres.

También estuvimos hablando sobre construcciones del alma, altares personales, objetos que tienen un significado especial para ellos en su casa, en su habitación. Y cómo podríamos trabajar nosotros sobre estas ideas en el Lycée. Hablaron de cosas que atesoran, por ejemplo uno de los chicos dijo un póster de la isla Martinica, porque su familia es originaria de allí y es muy bonito el paisaje…etc

Luego comenzamos con un ejercicio práctico para romper el hielo. Que cada uno dibujase el recorrido que hacen cada día desde su casa al Lycée. De una forma esquemática de las cosas que se acordasen que les llama la atención. Yo les dibujé en la pizarra el mío. Luego hablamos de los trayectos y cada uno explicó el suyo un poco a los demás.

Le jour suivant on a travaillé sur les parcours qu’ils font dans l’enceinte du Lycée pendant un jour quelconque. Chacun a choisi un jour de la semaine et a façonné à sa manière tous les déplacements qu’il avait fait pendant cette journée.

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Al día siguiente trabajamos sobre los recorridos que hacen dentro del Lycée en un día cualquiera. Cada uno eligió un día de la semana y plasmó a su manera todos los desplazamientos que había hecho en ese día.

Pour commencer à entrer dans un état perceptif plus sensoriel, on a fait un petit exercice qui consistait à fermer les yeux et mettre la main dans un sac en plastique plein de feuilles de différents arbres. Ils devaient les sentir, les lécher, les toucher et dire comment ils se sentaient.

Ensuite on a essayé la première route sensorielle. J’avais cherché quelques endroits du Lycée où il me semblait qu’il y avait des textures et des sons intéressants et représentatifs (comme les murs de l’édifice pleins de petites pierres blanches de granit, les arbres du petit jardin, la pierre de l’entrée, qui s’appelle Sidobre, et qui est une formation typique de cette zone, qui a donné son nom au Lycée; ou comme l’atelier de bois, avec son odeur caractéristique et ses sons); et aussi des endroits que je pensais qu’ils n’auraient pas vus (comme la cheminée de briques ancienne, les restes éparpillés qu’il y a autour d’elle, la sculpture cachée entre les arbres etc.) En arrivant là-bas je leur disais de fermer les yeux et de se concentrer en touchant ou en écoutant.

Mon idée était de commencer à développer une route sensorielle avec les élèves, avec les différents matériaux et les endroits à parcourir dans le Lycée. Chercher des textures, des sons, inventer des histoires ensemble, qu’on pourrait ensuite dans une route pour le jour de la présentation.
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Para empezar a entrar en un estado perceptivo más sensorial hicimos un pequeño ejercicio que consistió en que cerraran sus ojos y metieran la mano en una bolsa de plástico llena de hojas de diferentes árboles. Tenían que olerlas, chuparlas, tocarlas y decir cómo se sentían.

Después probamos la primera ruta sensorial. Yo había buscado ciertos lugares del Lycée que me parecían que tenían texturas y sonidos interesantes y representativos (como las paredes del edificio llenas de pequeñas piedritas blancas de granito, los árboles del pequeño jardín, la piedra de la entrada, que se llama Sidobre y es una formación muy típica de esta zona que da nombre al Lycée; o como el taller de madera, con su olor característico y sonidos). Y también lugares que están escondidos a la vista, como la antigua escultura en el jardín, o a los que los alumnos tienen el acceso prohibido, como la zona de almacenaje de trastos viejos. Al llegar allí les decía que cerraran sus ojos y se concentraran tocando o escuchando.

Mi idea era empezar a desarrollar una ruta sensorial con los chicos, con los diferentes materiales, diferentes lugares a recorrer dentro del Liceo. Buscar texturas, sonidos, inventar historias juntos que luego pudiésemos integrar en una ruta para el día de la presentación.

Le jour suivant on a commencé à parler de la route, comment ils s’étaient sentis et en dessinant ce qui leur avait le plus attirer l’attention. Je me suis rendue compte que mon idée des textures sensorielles était peut-être trop abstraite pour ce groupe, et qu’ils avaient besoin de quelque chose de plus direct, pour toucher, modeler, dessiner, avoir quelque chose dans les mains.

Pour la plupart d’entre eux j’ai vu que ce qui les avait le plus intéressé a été la découverte de la sculpture à moitié cachée, j’ai donc décidé de continuer de travailler sur elle la semaine suivante.

Beaucoup d’entre eux ont inclus dans leurs dessins des fontaines pour les oiseaux, un usage recyclé qu’ils se sont inventés à partir d’un objet qu’on a vu laissé sur le sol, dans la zone cimetière d’objets variés, qui est collée à la cheminée de briques. Ça m’a paru très amusant de voir comme ils avaient inventé un nouvel usage pur cet objet.

Peut-être que comme çà plus d’oiseaux viendraient au Lycée, qui sait!

Enfin, en voyant que l’idée de la toute n’allait certainement pas fonctionner je leur ai demandé ce qu’ils voulaient qu’on développe ensemble pour la présentation finale.

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Al siguiente día empezamos hablando de la ruta, cómo se habían sentido y dibujando lo que más les había llamado la atención. Me di cuenta de que esa idea mía de las texturas sensoriales era algo quizá demasiado abstracto para este grupo. Y que ellos necesitaban algo más directo, para tocar, modelar, dibujar, tener algo entre las manos.

En sus dibujos vi que a la mayoría de ellos lo que más les llegó de la ruta fue descubrir la escultura medio oculta, así que decidí seguir trabajando sobre ella en la siguiente semana.

Muchos de ellos incluyeron en sus dibujos unas fuentes para pájaros, que era un uso reciclado que ellos se inventaron de un objeto que vimos tirado en el suelo en la zona cementerio de objetos varios que está junto a la chimenea de ladrillos. Me pareció muy divertido como ellos había inventado un nuevo uso para ese objeto. Quizás así vendrían más pájaros al Lycée ¡ quien sabe ¡

Por último, viendo que la idea de la ruta no parecía que fuera a funcionar les pregunté que querían que desarrolláramos juntos para la presentación final.

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Les chercheurs d’ombre/Los Buscadores de Sombra

Les jours de soleil, les élèves se réfugient à l’ombre des arbres ou du bâtiment de la cour. En vérité il n’y a pas beaucoup d’ombre qui invite à se reposer ou à profiter de la cour. Le centre de la cour est comme un désert de ciment chaud et sans ombre.

J’ai observé comment tournent les ombres dans la cour pendant la journée. Le matin elles sont très allongées, vers la Maison Positive, et au long de la journée elles diminuent. L’après midi, elles glissent vers le côté de l’entrée, ne laissant presque pas d’espace pour que les élèves se réfugient sous elles.

Si je mettais quelque chose au centre de la cour, son ombre tournerait tout au long de la journée, produisant de l’ombre le matin et l’après midi. Il s’agirait d’un joli élément sculptural qui donnerait plus de vie à la cour, et qui y créerait également des nouvelles dynamiques. Peut-être que de cette façon les élèves se motiveraient pour occuper la cour.

Il est clair que l’idéal serait qu’il y ait de l’herbe pour pouvoir s’asseoir.

Mais bon, pour cela ils sont en train de reconstruire le Lycée, parce qu’évidemment ça a besoin d’être un espace plus habitable et naturel.

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En los días de sol, los alumnos se refugian en las sombras de los árboles o del edificio del patio. La verdad es que no hay muchas sombras que inviten a descansar o a disfrutar el patio.  El centro del patio es como un desierto de cemento caliente y sin sombra.

He estado observando como giran las sombras durante el día en el patio. Por la mañana son muy alargadas, hacia la Maison Positive, y a lo largo del día van menguando. Por la tarde se escurren hacia el lado de la entrada, no dejando casi espacio para que los alumnos se refugien bajo ellas.

Si pusiese algo en el centro del patio, su sombra rotaría durante todo el día, produciendo sombra por la mañana y por la tarde. Sería un elemento escultórico bonito que le daría más vida al patio, y también crearía nuevas dinámicas en el patio. A lo mejor así los alumnos se animaban a habitar el patio. Claro que lo ideal sería que hubiese hierba para poderse sentar. Pero bueno, por eso están reconstruyendo el Lycée. Porque obviamente necesita ser un espacio más habitable y natural.


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J’apprends sur le Lycée/Aprendiendo sobre el Lycée

Exercice de création d’un plan mental. Jeudi 7 Avril.

Durée: une matinée entière. De 8h à 12h.

Aujourd’hui je veux construire un plan subjectif et fragmenté du Lycée, en demandant aux gens que je rencontre pendant la matinée qu’ils me recommandent un endroit à voir dans le Lycée, qu’il considèrent intéressant, joli etc.; qu’ils m’indiquent comment arriver jusque là et qu’ils m’expliquent pourquoi il est intéressant à voir.

Ce qui m’intéresse ce sont les conversations que cela peut générer, l’échange et les geste qu’on utilise quand on donne des indications.

Comme beaucoup de personnes avec qui j’ai parlé avaient du mal à un endroit qui leur plaise au Lycée, la question est passée aussi à ce qu’ils détestent, ce qu’ils n’aiment pas.

Ils dessinaient sur un papier un petit croquis pour m’indiquer le lieu, pendant qu’ils m’expliquaient pourquoi il leur plaisait ou non, ce qu’ils pensaient du Lycée, etc. Avec les croquis résultants j’ai créé plusieurs plans imaginaires du Lycée. Dans ceux-ci il existe seulement ce qu’ils ont trouvé intéressant ou détestable.

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Ejercicio de mapeado mental. Jueves 7 Abril.

Duración: una mañana entera. 8am – 12pm

Hoy quiero construir un mapa subjetivo y fragmentado del Lycée, preguntándoles a la gente que me encuentre durante esta mañana que me recomienden un sitio para ver en el Lycée que ellos consideran interesante, bonito…etc Y que me indiquen cómo llegar hasta allí y que me expliquen por qué es interesante de ver.

Lo que me interesa son las conversaciones que se pueden generar, el intercambio y los gestos que utilizamos cuando damos indicaciones.

Como a muchoas de las personas con las que hablé les costaba pensar en algún sitio que les gustara del Lycée, la pregunta se volvió también hacia lo que detestaban,  a lo que no les gusta.

Ellos dibujaban en un papel un pequeño croquis para indicarme el lugar. Mientras me explicaban por qué les gusta, por qué no les gusta, lo que piensan del Lycée…etc Con los croquis resultantes he creado varios mapas imaginarios del Lycée. En ellos sólo existe lo que les pareció interesante o detestable.

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Tous les noms/Todos los nombres

Le son familier. Le son intime.

Cela fait trois que je travaille avec les élève à la réalisation d’une liste avec leur nom familier, surnom, diminutif, pour les mettre tous sur le sol de la cour. L’idée m’est venue en pensant que dans le Lycée comme dans toutes les Institutions officielles, on utilise toujours nos noms officiels, qui souvent ne correspondent pas avec ceux que nous utilisons, ou que nous donnent notre famille et nos amis.

Dans la cour du Lycée sont peintes sur le sol les initiales de chaque classe. C’est là que les élèves se placent pour attendre leur professeur et aller en cours. On n’utilise pas ce système en Espagne. Au début j’ai pensé que c’était les noms des professeurs qui étaient écrits. J’ai commencé à penser que ce serait génial de pouvoir visualiser chaque visage des gens qui sont en ce moment au Lycée, dans la cour car c’est l’espace central, agglutinant.

Grâce à l’aide de la professeure d’Arts décoratifs Laurence Capgrass, il m’a été possible de travailler avec les élèves pendant ses classes. Sa collaboration et son aide ont surtout été nécessaires quand j’ai été malade la semaine dernière. Grâce à elle le projet a pu continuer pendant ces quelques jours tellement importants avant les vacances de Pâques.

Comme la cour est tellement sombre avec le ciment, l’idée serait d’estomper cette impression avec du vert vif, vert pomme, vert herbe d’été, pour qu’on ait la sensation depuis les salles de classes qu’une couche de gazon a couvert le ciment. C’est sûr que ce ne sera jamais pareil qu’un vrai coin d’herbe. Je ne suis pas sûre encore de la couleur, comme le ciment est tellement sombre, je ne sais pas s’il sera possible d’arriver à un vert bien vif, ou s’il faudra utiliser avant du blanc.

Hier j’ai eu des nouvelles sur les travaux de construction du Lycée. Le Directeur m’a dit que quand les travaux commenceront à la fin Décembre 2011, des camions passeront dans la cour, ce sera comme un espace tout entier en travaux. J’ai essayé  de faire en sorte qu’on m’explique quel va être le calendrier exact des travaux de transformations du Lycée, pour savoir jusqu’à quand les noms pourraient être vus.

Si réellement on commence à les détruire fin Décembre, je ne suis plus sûre que ce soit le bon emplacement. Je n’avais pas pensé que ça pourrait arriver. Je croyais que la cour serait le dernier endroit qu’il fallait refaire, et que l’installation durerait au moins deux ans. Je n’avais pas pensé que la cour serait affectée par les travaux, comme lieu de passage.

Les élèves ont été très très motivés dans le projet de faire leur nom. Beaucoup d’entre eux, quand ils me voient, me disent que ça leur plaît, et me montrent fièrement leurs créations. Je me demande comment les élèves et les gens qui travaillent au Lycée se sentiraient si en Décembre les camions commençaient à passer sur leur nom?

Ça ne leur ferait pas un peu de peine de voir leurs noms se salir, ou être détruits par les travaux de réforme du Lycée?

Je dois en parler, et m’assurer des conséquences prochaines du processus de réforme du Lycée.

D’un autre côté, le fait que les noms disparaissent serait aussi un processus de transition, de transformation du Lycée. Et l’installation des noms marque la mémoire ponctuelle, des personnes qui occupent le Lycée en ce moment. Un lieu où les gens changent toujours. Ce serait comme un essai de visualisation de la communauté du Lycée dans un moment du temps.

Mais réellement, un adolescent, depuis sa perspective, peut-il comprendre cela? Ou se sentira t-il simplement déçu parce que les noms seront abîmés?

De toute façon je suis en train de penser à d’autres possibilités. On pourrait peut-être inscrire les noms sur le mur du bâtiment de la cour, ou penser à un lieu du futur Lycée, comme la future bibliothèque. Mais alors quel sens aurait la préservation des noms  pour le futur, et pas celui des élèves qui viendront et entreront en Septembre?

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El sonido familiar. El sonido íntimo.

Desde hace tres semanas he estado trabajando con los alumnos en realizar una plantilla con su nombre familiar, apodo, diminutivo, para ponerlos todos en el suelo del patio.

Gracias a la ayuda de la profesora de Artes Decorativas Laurence Capgrass ha sido posible trabajar con los alumnos en sus clases. Sobre todo su colaboración y ayuda ha sido imprescindible cuando la semana pasada estuve enferma con fiebre. Gracias a ella el proyecto pudo continuar durante esos días tan importantes antes de las vacaciones de Pascua.

La idea de los nombres surgió pensando que en el Lycée como en todas las Instituciones oficiales, siempre usamos nuestros nombres oficiales, que muy pocas veces se corresponden con lo que nosotros nos sentimos, o con cómo nos llaman nuestros familiares y amigos.

En el patio del Lycée están pintados en el suelo las iniciales de los diferentes cursos. Allí es dónde se sitúan los alumnos para esperar a su profesor e ir a las clases. Este sistema no se utiliza en España. Al principio pensé que lo que estaba escrito era el apellido de los profesores.

Empecé a pensar que sería genial poder visualizar un rastro de toda la gente que está en el Lycée ahora. En el patio porque es el espacio central, aglutinador.

Como el patio está tan oscuro con el cemento la idea sería estamparlos en verde vivo, verde manzana, verde hierba de verano, para que desde las clases de la sensación de que un manto de césped ha cubierto el cemento. Claro que no nunca será lo mismo que hierba de verdad…

El color aún no es seguro, como el cemento es tan oscuro, no estoy segura de sí es posible conseguir un verde tan vivo, o habría que utilizar blanco.

Ayer tuve nuevas noticias sobre los trabajos de construcción del Lycée. Me dijo el Director que cuando empiecen las obras a finales de Diciembre 2011, por el patio entrarán camiones, serán como un espacio en obras. He intentado que me explicasen cuál va a ser el calendario exacto de obras de transformación del Lycée, para saber hasta cuándo podrían estar allí los nombres.

Si realmente se empezarían a destrozar a finales de Diciembre, no estoy ya segura de si es una buena ubicación. No se me había ocurrido que esto podría ocurrir. Yo confiaba en que el patio sería la última cosa a rehacer, así que la instalación duraría al menos dos años. Pero claro, no había pensado en cómo afectaría al patio todos los otros trabajos en los edificios, como lugar de paso.

Los alumnos han estado muy muy motivados con el proyecto haciendo sus nombres. Muchos cuando me ven me dicen que les gusta mucho, y me enseñan orgullosos sus creaciones.

Me pregunto cómo se sentirían los alumnos y gente que trabaja en el Lycée si a partir de Diciembre les empiezan a pasar camiones por encima a los nombres?

¿No les daría un poco de pena ver sus nombres ensuciarse, o irse destrozando con los trabajos de reforma del Instituto?

Esto lo tengo que hablar, y asegurarme de las consecuencias cercanas del proceso de reforma del Lycée.

Por otro lado, que los nombres vayan desapareciendo también sería un proceso de transición , de transformación del Lycée. Y la instalación de los nombres marca la memoria puntual, en este momento, de la gente que habita el Lycée. Un lugar dónde la gente siempre está cambiando.

Sería como un intento de visualizar en un momento del tiempo la comunidad del Lycée.

Pero realmente, puede un adolescente desde su perspectiva entender eso? O simplemente se sentirá desilusionado porque los nombres quedan deslucidos?

De todas formas estoy pensando en otras posibilidades. Se podrían poner los nombres quizás en la pared del edificio del patio, o pensar en un lugar en el futuro Lycée, como en la futura biblioteca. ¿Pero qué sentido tendría entonces preservar esos nombres para el futuro, y no el de los alumnos que vendrán y empezarán en Septiembre?

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Les mots sont des briques/Las palabras son ladrillos


Les mots sont le début de toute réalité qui nous entoure et que nous sommes. Je vis dans une “interlangue” mienne, très particulière, entre le français et l’espagnol, en m’inventant une morphologie créative quand j’essaye de transcrire les mots.

Je parle en “gringo”, en mélangé, dans la langue intermédiaire propre à l’immigré, celle de l’étranger, celle du non-étranger. Une langue du méli-mélo (un peu de tout), de l’intuition, du « ça pourrait être », du gestuel et de l’émotionnel, dépourvue de la logique et de la structure qu’ont les langues.

Tous les jours à mon passage j’entends dire: « hola, hola, chica, qué tal? ». Les élèves adorent me dire deux ou trois mots en espagnol chaque fois qu’ils le peuvent. Je devrais mettre ce mot en néon brillant que le mur sans âme de l’édifice de la cour, comme un motel de passage. Hola, hola caracola!

A chaque fois que je pense à ce mur, il me semble le lieu parfait pour y mettre un signal, un grand écriteau, ou pour y faire un cinéma d’été, où on projetterait un film à la fraîche et toute la cour se remplirait de fauteuils et de rayons de lumière. Il pourrait aussi fonctionner comme un cinéma drive-in, le ciment se prêtant évidemment à cela. Mais peut être que ce n’est pas le type de projet à réaliser dans un Lycée avec des adolescents.

Peut-être que le thème par excellence pour les adolescents est l’AMOUR. Bon, il l’est toujours, pour tous, il est la force qui fait bouger le monde, mais quand on est adolescent on a l’impression que c’est plus que çà. Même si l’idée de l’amour se centre plus dans le fait d’avoir un petit copain ou une petite copine, avec le temps on le comprend dans un sens plus profond et plus large. Maintenant que je me connecte à Facebook avec plusieurs d’entre eux, voir le type de photos qu’ils publient sur leur profil me passionne. Beaucoup sont avec leur copain ou copine, et s’embrassent pour la photo.

Dans le livre Eva Luna d’Isabel Allende, au marché il y avait une femme qui tenait un stand pour vendre des histoires. Une petite table et deux chaises. Celui ou celle qui voulait une histoire s’asseyait et payait pour l’écouter. Moi je m’imagine échangeant avec les gens du Lycée. Un bout de tortilla pour m’enseigner un mot, une ligne d’un poème, une idée sur l’amour, en français. On ne dit pas pour rien que le français est la langue de l’amour. Pour construire ma petite maison idiomatique du français, rien de mieux que faire les fondations avec des mots d’amour.

Au final il resterait ma transcription espagnolisée de ces sons, comme une espèce de langue de ma propre invention. Peut-être aussi que j’écrirais dans une forme correcte.

Je cuisinerais des tortillas de pommes de terre et je m’installerais à une petite table dans la cour. Si je savais cuisiner la paella je le ferais, mais en vérité de la cuisine typique espagnole je ne sais faire que la tortilla.

Dans la présentation de la résidence on partagerait tous ces messages, d’un manière collective et aléatoire.

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Las palabras son el principio de toda realidad que nos rodea y que somos. Yo vivo en una Interlengua mía muy particular entre el francés y el español, inventándome una morfología creativa al intentar transcribir las palabras.

Hablo en gringo, en mezclado, en la interlengua propia del inmigrante, del extranjero, del no extranjero. Una lengua del batiburrillo (de todo un poco), de la intuición, del podría ser, de lo gestual y lo emocional. Desprovista de la lógica y estructura que tienen las lenguas.

Todos los días a mi paso oígo decir: Hola, Hola, chica, qué tal? A los alumnos les encanta decirme cuatro palabras en español siempre que pueden. Tendría que poner esa palabra en neon brillante en la pared desalmada del edificio del patio. Como un motel de carretera. Hola ¡ Hola caracola ¡

Siempre que pienso en esa pared, me parece el sitio perfecto para poner una señal, un gran letrero. O para hacer un cine de verano, dónde se proyectase una película a la fresca y todo el patio se llenara de butacas de rayas de colores. También podría funcionar como un drive in cinema, el cemento se presta a ellos desde luego. Pero claro, quizás no sea el mejor tipo de proyecto para realizarlo en un Lycée con adolescentes.

Quizás sea el AMOR el tema por excelencia para los adolescentes. Bueno, lo es siempre, para todos, es la fuerza que mueve el mundo, pero cuando eres adolescente parece que mas. Aunque la idea de amor se concentra más bien en tener novia o novio, luego con los años se va entiendo el sentido más profundo y amplio del amor. Ahora que me estoy conectando a Facebook con mucho de ellos, me apasiona ver el tipo de fotografías que publican en sus profiles. Muchos de ellos están con su pareja, besándose para la cámara.

En el libro de Eva Luna de Isabel Allende, en el mercado había una mujer que tenía un puesto para vender historias. Una pequeña mesita con dos sillas. La persona que quería una historia, se sentaba allí y pagaba por escucharla. Yo me imagino haciendo un intercambio con las personas del Lycée. Un pincho de tortilla por enseñarme una palabra, una línea de un poema, una idea sobre el amor en francés.

Por algo dicen que el francés es el lenguaje del amor. Para ir construyendo mi casita idiomatica del francés, nada mejor que sentar los cimientos con palabras de amor.

Al final quedaría mi transcripción españolizada de esos sonidos, como una especie de idioma de mi propia invención. Quizás también escribiría la forma correcta.

Cocinaría tortillas de patatas y me instalaría en una mesita en el patio. Si supiera cocinar Paella haría paella, pero la verdad es que de cosas típicas españolas sólo sé cocinar tortilla.

En la presentación de la Residencia se compartirían todos esos mensajes de un modo colectivo y aleatorio.

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Vidéo note # 1/Video nota #1

Je commence la section des vidéo-notes. Des choses qui attirent mon attention dans la vie quotidienne du Lycée.

#1: Jeudi 8 Avril. Peignant les cheveux du terrain de sports

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Empiezo la sección de Video Notas. Cosas que me llaman la atención en la vida diaria del Lycée

#1 Jueves, 8 de Abril. Peinando los cabellos del campo deportivo

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La danse de chaque jour. Etude # 1/El baile de cada día. Estudio #1

Premiers essais pour la vidéo de mouvements dans la cour du Lycée pendant une journée.

J’ai découvert que le toit est le lieu parfait pour filmer. Il faudra maintenant attendre le retour des beaux jours pour pouvoir capter de nouveau ces jolies ombres.

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Primeras pruebas para el vídeo de movimientos alrededor del patio del Lycée durante 1 dia.

He descubierto el techo como el sitio perfecto desde el que filmar. Ahora habrá que esperar a que vuelvan los días de sol, para poder captar estas bonitas sombras de nuevo.

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Mise à jour/Puesta al día

Ça fait presque une semaine que je suis malade. Ces derniers jours j’ai été alitée avec de la fièvre. J’ai dû attraper le virus de quelqu’un. Je publie maintenant les notes que j’ai écrites depuis la semaine dernière, et aussi des observations sur le développement des idées et de l’atelier avec les élèves DIMA.

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Llevo casi una semana con gripe. Los últimos días estuve con fiebre en la cama. Debí coger un virus de alguien. Publico ahora las notas que he ido escribiendo desde la semana pasada, así como apuntes en el desarrollo de las ideas y el taller con los alumnos DIMA.

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Construire un pont/Construir un puente

Les deux départements du Lycée, le théorique et le pratique, sont comme deux mondes à part, séparés physiquement et avec très peu d’interaction entre eux.

Yves me raconte que cette situation est normale dans les Lycées techniques de France. Moi je ne le savais pas. Il dit qu’il faudrait faire un pont pour qu’ils sachent plus les uns des autres. Immédiatement je vois des images de ponts connecteurs, comme si la cour centrale s’était transformée en canaux de Venise. Parfois le littéral c’est le mieux. Construire un pont en bois, fait avec des restes de bois des ateliers, ou plusieurs ponts, d’un bout à l’autre, avec des matériaux de construction restants, des matériaux recyclés. Ou le construire avec les élèves, comme ils veulent.

Je pense aussi à “faire le pont”, littéralement, à remplir l’espace qui sépare les deux édifices avec la cabriole ainsi connue en Espagne. Le problème est que je ne suis pas souple du tout et que je n’ai jamais su le faire. Il faudrait donc que ce soient les élèves qui le fassent. Qu’ils se mettent tous à “faire le pont” pour remplir l’espace, pour voir combien de ponts “tiennent” dans l’espace intermédiaire. Je ne sais pas s’ils comprendraient très bien l’action.

Le pont mettrait en évidence cette communication qu’il n’y a pas, cette division des connaissances dans le Lycée.

Mais je me demande: est-ce que ça inciterait à ce qu’il y ait plus d’interactions? Les ponts ont pour habitude d’être des lieux de passage, et non pour s’y arrêter. Et après la résidence, que se passerait-il avec le pont? Serait-ce une contribution plus ou moins durable quant à l’espace public du Lycée? Je pense de plus en plus que la contribution de ma résidence au Lycée devrait être quelque chose de durable dans son espace public, quelque chose qui bénéficie d’une certaine manière à cette micro-communauté concrète qui est celle du Lycée, quand je m’en irai, et pas seulement une action ludique spontanée et éphémère. Je ne suis pas sûre, je vais dans cette direction de réflexions.

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Martes, 5 de Abril, 2011

Los dos departamentos del Lycée, lo teórico y lo práctico son como dos mundos aparte, separados físicamente y con muy poca interacción entre ellos.

Me cuenta Yves, que esta situación es normal en los Lycées técnicos de Francia. Yo no lo sabía. Dice que haría falta hacerles un puente para que supiesen más los unos de los otros.

Inmediatamente veo imágenes de puentes conectores, como si el patio central se hubiese convertido en los canales de Venecia. A veces lo literal es lo mejor. Construir un puente de madera, hecho con restos de madera de los talleres. O varios puentes. De lado a lado. Con materiales de construcción sobrantes, con materiales de reciclaje. O construirlo con los alumnos, como ellos quieran.

Pienso también en «hacer el puente», literalmente. En llenar el espacio que separa los dos edificios con la voltereta así conocida en España. El problema es que no soy nada elástica y nunca lo he sabido hacer. Tendrían que ser los alumnos los que lo hicieran. Ponerlos a todos a «hacer el puente» para llenar el espacio, para ver cuántos puentes «caben» en el espacio intermedio. No sé si entenderían demasiado la acción.

El puente pondría de manifiesto esta comunicación que no hay, esta división de conocimientos en el Lycée.

Pero, me pregunto: incitaría a que hubiese más interacción? Los puentes suelen ser lugares de paso, no sitio para quedarse. Y después de la residencia, que pasaría con el puente? Sería una contribución más o menos duradera al espacio público del Lycée? Cada vez más pienso, que la contribución de mi Residencia en el Lycée, debería ser algo duradero en su espacio público. Algo que beneficiase a esa micro-comunidad concreta que es la comunidad del Lycée de alguna manera cuando yo me vaya. No sólo una acción lúdica espontánea y efímera. No estoy segura. Por estas reflexiones ando.


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Mises en scènes nocturnes possibles/Escenografías nocturnas posibles

À travers ma fenêtre de l’internat. Pour un film de David Lynch ou un cadre d’Edward Hopper.

A través de mi ventana del internado. Para una película de David Lynch o un cuadro de Edward Hopper

Mardi 5 Avril 2011

On dit que la nuit tous les chats sont noirs. Mais dit-on quelque part que la nuit toutes les choses sont plus belles?

Ça doit venir du contraste des illuminations nocturnes et de l’obscurité environnante. Les lieux se font intéressants et mystérieux, pleins de potentiel pour la fantaisie et le rêve. Évidemment, le Lycée ressemble à un lieu totalement différent dans l’obscurité.  Aujourd’hui je suis restée pour dormir à l’internat. Depuis cette chambre du troisième étage je découvre la meilleure vue du Lycée. On peut apprécier les toits des anciens bâtiments, la cheminée se découpe dans le ciel obscure baigné d’étoiles. Les ombres des arbres et l’illumination des foyers donnent à l’édifice un aspect décoré…

Combien de personnes connaissent cette vision nocturne? Si j’étais une élève qui doit dormir ici chaque nuit, je le trouverai encore spécial?

Ce pourrait être un décor pour un film de David Lynch, un remake de Twin Peaks, ou un film nouveau en relation avec l’intérêt de Lynch par rapport aux bâtiments qui furent avant des usines. (On m’a raconté que le Lycée fut anciennement une usines de jouets en bois. De là la cheminée en briques. J’ai demandé si je pouvais avoir des informations, mais on m’a dit qu’il n’y a rien, même pas dans les archives de la ville.)

Ce pourrait être aussi un décor pour un film inspiré des cadres d’Edward Hooper. Ce serait ainsi, vide, tranquille, en attendant l’arrivée de l’équipe et des acteurs avec leurs appareils et leurs bruits. Ils choisiraient un cadre et l’action commencerait à se tourner.

Il s’agirait d’une possibilité que la Directrice d’Art a trouvé pour la séquence “x” d’un de ses films. Un espace réel avec beaucoup de numéros de la loterie qui se transforme prochainement en un espace de fiction.

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Martes, 5 de Abril, 2011

Dicen que de noche todos los gatos son pardos. Pero se dice en algún sitio que por la noche todas las cosas son más bellas?

Debe ser cosa del contraste de las iluminaciones nocturnas y la oscuridad circundante. Vuelve los lugares interesantes y misteriosos. Llenos de potencialidad para la fantasía y el ensueño. Desde luego, el Lycée parece un lugar completamente diferente a oscuras. Hoy me he quedado a dormir en el internado. Desde esta habitación en el tercer piso descubro la mejor vista del Lycée. Se aprecian los tejados de las antiguas naves, la chimenea se recorta contra el cielo oscuro salpicado de estrellas. Las sombras de los árboles y la iluminación de los focos, le dan un aspecto de decorado al edificio…. Cuántas personas conocen esta visión nocturna ? Si yo fuera una alumna que tiene que dormir aquí cada noche, me seguiría pareciendo especial? Seguramente no…

Podría ser un decorado para una película de David Lynch, un remake de Twin peaks,o una peli nueva relacionada con el interés actual de Lynch en edificos que antes fueron una fábrica. (El Lycée me han contado que antiguamente fue una fábrica de juguetes de madera. De ahí la chimenea de ladrillo. He preguntado por información, pero dicen que no hay nada. Ni siquiera en los archivos de la ciudad.)

O también podría ser un decorado para una película inspirada en los cuadros de Edward Hooper. Estaría así, vacío, quieto, esperando que llegase el equipo y los actores con todos sus aparatos y ruidos. Se eligiese el encuadre y la acción empezase a grabarse.

Sería una posibilidad que ha encontrado la Directora de Arte para la secuencia “x” de una de esas película. Un espacio real con muchos números del sorteo para convertirse en un espacio de ficción próximamente.



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